Dans cette tribune, nous appelons les acteurs de la tech, les fondations et fonds de dotations, et les institutions à faire leur part et augmenter leurs engagements auprès des associations.
La version ci-contre est une version partielle de la tribune et sera publiée en intégralité à partir du 10 septembre. En attendant, retrouvez là au complet sur Les Echos !
La France compte 1,5 million d’associations, soutenues par 1,8 million de salariés et l’engagement de 12 millions de bénévoles (1). Elles aident les plus démunis, maintiennent le tissu social comme les associations sportives & culturelles et dessinent des politiques publiques innovantes. Les associations forgent notre solidarité, notre contrat social et notre vivre-ensemble.
Des associations émergent en pariant sur des innovations technologiques, tandis que d’autres, plus anciennes, profitent du numérique pour mieux accompagner leurs bénéficiaires ou améliorer leur efficacité opérationnelle.
La technologie a dans ces cas précis un effet démultiplicateur et bénéfique incontestable.Cet élan ne doit pas faire oublier les enjeux éthiques, sociaux et environnementaux liés à au numérique à l’IA. Son usage doit être mesuré, dédié aux projets qui en ont réellement besoin, et les choix technologiques doivent toujours être questionnés.
Malgré quelques réussites notables, une large partie du tissu associatif français accuse des difficultés en matière de numérique.
Le premier frein est humain et culturel. Les associations manquent de compétences techniques, seules 26% se disent expérimentées en matière de numérique (1). Le financement est également un obstacle : nombre d’associations peinent à couvrir leurs frais de fonctionnement et ne parviennent pas à financer leurs investissements numériques.
Les associations traversent l’une des plus graves crises financières de leur histoire, frappées par des restrictions budgétaires publiques drastiques. Pourtant, les lignes bougent : c’est précisément dans ce contexte de crise que la tech, sans constituer une solution en soi, peut s’avérer un appui précieux.
Sur le plan culturel, les associations gagnent en expertise : elles forment leurs équipes au numérique et attirent des talents issus de la tech. Sur le plan financier, la technologie devient plus abordable et de nouveaux dispositifs d’accompagnement sont désormais accessibles. Certains financeurs comprennent que soutenir les investissements technologiques permet aux associations de toucher davantage de bénéficiaires tout en optimisant leurs ressources. De plus en plus d’entreprises technologiques aident les associations sur le volet numérique, via du mécénat de compétences à temps plein et sur une longue période ou via un accès à leurs outils à tarif réduit.
Ces initiatives, encore isolées et insuffisantes, doivent être mieux coordonnées et amplifiées. C’est pourquoi l’association Share it lance une alliance pour mettre le numérique et l’IA au service du monde associatif, et y invite :
Les associations, pour les aider à identifier et exploiter leurs opportunités numériques ;
Les financeurs, pour accompagner et soutenir ces projets ;
Les acteurs de la tech, pour garantir un appui efficace et pérenne;
Les pouvoirs publics, pour identifier les leviers permettant de soutenir ces initiatives.
Ensemble, engageons nous pour renforcer les associations grâce au numérique.
(1) Sources : France Bénévole 2024 et Étude Solidatech et R&S, 2025.